Après 19 mois derrière les barreaux, l’activiste zimbabwéen Job Sikhala, figure de proue de l’opposition, sera libéré suite à sa condamnation la semaine dernière à deux ans de prison avec sursis pour incitation à la violence publique. Son avocat a annoncé la fin de sa détention.
Job Sikhala, député et membre éminent de la Coalition des citoyens pour le changement au Zimbabwe, va retrouver la liberté après avoir été reconnu coupable d’incitation à la violence publique. La condamnation, assortie de deux ans de prison avec sursis, était liée à des accusations selon lesquelles, Sikhala et le député Godfrey Sithole auraient incité des membres de l’opposition à venger la mort tragique de la militante Moreblessing Ali.
La disparition de Moreblessing Ali, suivie de la découverte de son corps mutilé dans un puits, avait profondément choqué le pays. Sikhala était également accusé d’avoir transporté des militants aux obsèques de la jeune femme. Après plus d’un an et demi de détention dans une prison de haute sécurité à Harare, sa libération, prévue pour ce mercredi.
Harrison Nkomo, l’avocat de Sikhala, a souligné l’importance de cette libération, déclarant devant la presse à la sortie du tribunal d’Harare : « C’est désormais un homme libre. C’est la seule affaire qui le maintenait derrière les barreaux, il va donc sortir de prison ». La nouvelle de la libération a été accueillie avec enthousiasme par des dizaines de partisans qui ont exprimé leur joie devant le tribunal.
Job Sikhala, arrêté plus d’une soixantaine de fois au cours des deux dernières décennies, est une figure centrale de l’opposition zimbabwéenne.