Le gouvernement zimbabwéen a déclaré samedi, que le Zimbabwe va entamer des discussions sur l’indemnisation des victimes d’un tristement célèbre massacre perpétré dans les années 80 alors que le président Robert Mugabe était au pouvoir.
Le communiqué du gouvernement zimbabwéen spécifie que les victimes seront exhumées et ré-enterrées selon les coutumes locales. La nouvelle a été annoncée à la suite de pourparlers entre le président Emmerson Mnangagwa et les chefs de tribu visant à régler des griefs de longue date concernant les massacres dits de Gukurahundi.
Selon le groupe de défense de droits, Mugabe a déployé à partir de 1983, une unité de militaire formée par la Corée du nord pour réprimer la révolte dans la région de Matabeleland, dans le sud-ouest du Zimbabwe nouvellement indépendant. Ils ont tué environ 20 000 personnes sur plusieurs années, selon la Commission catholique zimbabwéenne pour la justice et la paix, un bilan soutenu par Amnesty International. La plupart des victimes appartenaient à la tribu minoritaire des Ndebeles. À l’époque, le président actuel Emmerson Mnangagwa était ministre de la sécurité. Une récente déclaration du président a confirmé les recommandations du Conseil national des chefs en matière d’indemnisation et a promis une consultation étroite avec toutes les parties concernées. La question des exhumations et des ré-inhumations doit être résolue au cas par cas en respectant les coutumes locales, a ajouté le président.