Les États-Unis ont donné l’ordre mardi à leur personnel non essentiel de l’ambassade à Beyrouth de quitter le Liban en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire consécutive au conflit entre Israël et le Hamas. Parallèlement, Washington a relevé le niveau d’alerte de ses conseils aux voyageurs, déconseillant à ses citoyens de se rendre au Liban.
Face à la montée des tensions et à la dégradation de la situation sécuritaire au Liban à la suite du conflit entre Israël et le Hamas, les États-Unis ont pris des mesures pour garantir la sécurité de leur personnel. Mardi, le département d’État américain a autorisé le départ de leur personnel non essentiel de l’ambassade à Beyrouth. Cette décision intervient alors que Washington a relevé le niveau d’alerte de son avis aux voyageurs de 3 à 4, le niveau le plus élevé, déconseillant à tout ressortissant américain de se rendre au Liban en raison des risques sécuritaires accrus.
D’autres pays occidentaux, dont la France, ont également déconseillé à leurs ressortissants de se rendre au Liban ces derniers jours, en raison des préoccupations concernant une possible escalade régionale. Par exemple, l’ambassade britannique a évacué des familles de son personnel diplomatique, mettant en garde contre une situation qui pourrait se détériorer brusquement.
Les affrontements se sont multipliés ces derniers jours à la frontière entre le Liban et Israël, impliquant le Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée israélienne. Le Hezbollah a appelé à une « journée de colère » pour protester contre l’explosion d’un hôpital à Gaza, qu’il considère comme un « massacre » imputable à Israël. En réponse à cet appel, des manifestants se sont rassemblés devant l’ambassade des États-Unis à Aoukar, dans la banlieue nord de Beyrouth, scandant des slogans hostiles à l’Amérique et à Israël.
Depuis le début du conflit provoqué par l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, les affrontements à la frontière israélo-libanaise ont entraîné la mort d’une vingtaine de personnes du côté libanais, principalement des combattants, ainsi qu’un journaliste et deux civils. Côté israélien, au moins trois personnes ont été tuées.