Le président en exercice du G5 Sahel et président de la transition tchadienne, Mahamat Idriss Deby, est attendu à Bamako, la capitale malienne, pour dissuader les autorités maliennes à conclure un éventuel accord pour l’arrivée du groupe Wagner à Bamako.
Depuis l’annonce d’un éventuel accord entre le Mali et la société privée militaire russe, Wagner, pour l’arrivée de ses paramilitaires à Bamako, le Mali est devenu la cible des critiques et menaces tous azimuts. La France a été la première nation à faire ses mises en garde à Bamako, insistant qu’une présence des paramilitaires du groupe Wagner serait totalement inadmissible et en inadéquation avec la présence française au Mali.
Dans la foulée, les Etats-Unis et la CEDEAO ont également fait des avertissements aux autorités maliennes. L’organisation sous-régionale a déclaré tout comme Washington qu’elle prendrait des sanctions contre le Mali au cas où, Bamako ouvrirait ses portes à Wagner accusé de violation des droits de l’homme en Centrafrique. Mais le Mali se montre serein et entretient le flou sur une éventuelle coopération qui existerait entre lui et Wagner.
Pour dénouer la situation, le président en exercice du G5 Sahel et président de la transition malienne, Mahamat Idriss Deby, a été envoyé au Mali, en tant que médiateur officieux. L’objectif de sa mission est de tenter de dissuader Assimi Goïta et la junte malienne de s’engager avec la société paramilitaire Wagner. Il sera à Bamako avant la fin du mois en cours.
Ces dernières semaines, le Mali a renforcé sa coopération avec la Russie et une centaine d’instructeurs russes est déjà dans ce pays sahélien pour former les Forces Armées Maliennes à l’utilisation des équipements de guerre achetés auprès de Moscou.