Dans une correspondance adressée au président Mamadi Doumbouya, l’ONU a dit être sérieusement préoccupée par la situation des droits de l’homme à Conakry et a déploré les morts enregistrés lors des violentes manifestations qui ont paralysé la capitale du pays.
Les 28 et 29 juillet 2022, la Guinée a connu de violentes manifestations suite à l’appel lancé par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Les protestataires ont dénoncé la mauvaise gestion des autorités de la transition qui ont pris le pouvoir depuis le coup d’Etat du dimanche 05 septembre 2021.
Armée de gourdin et de gaz lacrymogène, la police guinéenne a dispersé les manifestants et en a procédé à l’arrestation de plusieurs. De sources officielles, de nombreuses personnes sont décédées lors des manifestations.
Muette depuis, l’ONU s’est enfin prononcée sur les évènements qui ont secoué Conakry. Tout comme la CEDEAO, elle dit être « préoccupée par les informations faisant état d’un grand nombre d’arrestations de manifestants ». Selon la Haute-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Michelle Bachelet, « une telle mesure constitue une atteinte grave au droit à la liberté d’association et de réunion publique ». Mme Bachelet a ainsi demandé aux autorités d’enquêter sur les morts survenues au cours des manifestations.
Le Mouvement FNDC est un regroupement civique qui est à l’origine d’une série de manifestations du 14 octobre 2019 en Guinée pour protester contre la modification ou l’adoption d’une nouvelle constitution qui a conduit le président Alpha Condé à un troisième mandat présidentiel.