Des affrontements entre un groupe rebelle tchadien et des éleveurs peuls ainsi que des gendarmes ont fait au moins 20 morts dans la localité de Monts de Lam située dans la province du Logone Oriental, selon les déclarations du général Ahmat Dari Bazine, gouverneur de la province. Ces violences sont survenues dans un contexte de tensions récurrentes entre les communautés de la région, exacerbées par des enjeux d’accès aux ressources.
Le 15 avril dernier, les Kodo, un groupe rebelle tchadien basé en Centrafrique, ont attaqué une communauté d’éleveurs peuls dans la province du Logone Oriental, près de la frontière avec la République centrafricaine. Cette attaque a entraîné des violences meurtrières, faisant au moins 20 morts et plusieurs blessés, ainsi que la destruction de maisons et d’une mosquée. Les rebelles auraient cherché à créer des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs de la région.
En réponse à cette attaque, les Peuls ont riposté et neutralisé un des assaillants. Les rebelles ont ensuite attaqué un autre village voisin le lendemain, causant la mort de quatre personnes supplémentaires. Les gendarmes ont alors été dépêchés sur les lieux pour mettre en déroute les rebelles, mais ont été pris pour cible et ont riposté en neutralisant 13 assaillants.
La province du Logone Oriental est régulièrement le théâtre de tensions entre les communautés de la région, exacerbées par des enjeux d’accès aux ressources, tels que la terre et le pâturage. La proximité avec le nord-ouest de la Centrafrique, zone réputée pour la présence de mouvements rebelles, fragilise davantage la situation sécuritaire de la région.
Ces violences meurtrières soulignent une fois de plus les défis sécuritaires auxquels est confronté le Tchad, notamment dans les zones frontalières et reculées. Les autorités ont promis de prendre des mesures pour éviter une escalade de la violence dans la région, mais les tensions persistantes entre les communautés soulignent la nécessité d’une solution durable à ces enjeux d’accès aux ressources.