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Chronique

Variole du Singe comme Covid-19 en Afrique de l’Ouest ?

Par
Anges Banouwin
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Des alertes sont données, les chiffres aussi, sur des cas déclarés et décès dus à la Variole du Singe ou Mpox en Afrique et de par le monde. En Afrique de l’Ouest, des attentes se font de plus en plus.

Le tableau que présente l’épidémie de la Variole du Singe ou Mpox, interpelle quand on se souvient qu’il y a à peine quatre ans,  le déclenchement du Covid-19 qui va faire des ravages, avait commencé avec une telle indifférence.  S’il va falloir attendre que la situation devienne critique dans chaque pays d’Afrique de l’Ouest avant que des dispositions ne soient prises vis à vis des populations, c’est qu’on n’aura pas appris la leçon.

Le 13 août 2024, l’agence de santé continentale de l’Union Africaine, Africa CDC (Centre de contrôle et de prévention des maladies), a déclaré la Variole du Singe ou Mpox  « urgence sanitaire publique de sécurité continentale ».

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L’Organisation mondiale de la santé a suivi le pas le lendemain en déclarant une « urgence de santé publique de portée internationale » (PHEIC). Deuxième alerte de l’OMS sur la variole du singe après une première proclamée de juillet 2022 à mai 2023.

En Côte d’Ivoire, l’un des pays de la région de l’Afrique de l’Ouest, connu pour être un carrefour d’échanges et de brassage sous-régional, 28 nouveaux cas sont déjà dénombrés, dont un décès. Au Nigeria 749 cas suspects, dont 39 confirmés et plus de 500 décès dans toute l’Afrique, avec 548 décès en RDC mi-août dernier.

Mais jusqu’ici, l’évolution de cette affection de santé publique ne fait encore l’objet apparent de mobilisation au rang de préoccupation d’urgence dans des pays de la sous-région outre mesure que les alertes via les médias.

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Y-a-t-il urgence dans l’urgence ?

La Variole du Singe ou Mpox est endémique en Afrique Centrale et de l’Ouest.   En 2024, 18.737 cas de Mpox dont 555 décès ont été reportés dans au moins 12 pays africains selon Africa CDC à la date du 16 août 2024. Des chiffres qui évoluent crescendo au jour le jour.

L’attitude observée avec l’avènement de certaines affections du genre de la Variole du Singe ou Mpox avec une sorte d’indifférence des premières heures, qui s’est révélée comme un pied de nez à leur expansion reste préoccupant.  Au nombre de ces affections de santé publique, on  peut citer les épidémies d’Ebola, de Lassa et la pandémie du Covid-19.

Généralement, des pans entiers de l’économie sont souvent frappés de plein fouet par les épidémies. On se souvient encore du choc reçu par toutes les économies du monde et particulièrement de l’Afrique de l’Ouest de plein fouet, du fait des impacts du Covid-19. Avec une mobilisation à l’international pour venir en appui aux pays du Sud.

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Au plan économique, la croissance attendue dans nombre de pays n’a pas été au rendez-vous et des collectifs budgétaires adoptés dans nombre de cas. Le secteur touristique déjà handicapé par le terrorisme dans nombre de pays de la sous-région Ouest-africaine, comme les activités économiques n’en seront pas épargnés au cas où le Mpox en arriverait à tout immobiliser.

Notamment, des secteurs vitaux comme celui du transport ou encore des activités culturelles et de loisirs comme ce fut le cas au temps forts du Covid-19.

Les pouvoirs publics semblent encore loin de s’en préoccuper pour tout au moins activer des mesures idoines de prévention à grande échelle.

Des espoirs et attentes ?

La sensibilisation du grand public est présentée comme la clé pour faire résolument face à l’épidémie du Mpox. Bien qu’il existe contre cette maladie un vaccin, et que les personnes qui sont déjà complètement vaccinées ou qui ont déjà contracté le virus de la variole du singe précédente moins virulente que celle actuelle, devraient être protégées contre une forme grave due au virus actuel, des attentes persistent.

Ces vaccins ne sont pas couramment disponibles dans les pays africains qui sont les plus vulnérables aux pandémies. La déclaration de l’OMS d’urgence de santé publique de portée internationale permet légalement à l’agence de formuler des recommandations sur la manière dont les pays membres doivent gérer l’épidémie. Mais également, mobiliser des fonds et un soutien politique.

Toutefois, il faudrait que cela se fasse au rythme de l’urgence avec une proactivité des décideurs et responsables du secteur sanitaire des différents pays, qui visiblement ont tout l’air d’en être peu préoccupés jusqu’ici. 

« Il vaut mieux prévenir que guérir», est la recette la plus efficace face à tout mal. Du plus banal au plus complexe.

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