Les dirigeants des sept pays africains membres de l’initiative de paix sur l’Ukraine, à savoir l’Égypte, la Zambie, les Comores, le Sénégal, la République du Congo, l’Ouganda et l’Afrique du Sud, prévoient de nouveau de se rendre en Ukraine et en Russie. Leur objectif est de pousser le président ukrainien Vladimir Zelenski à entamer des négociations avec Moscou, selon les propos de l’ambassadeur sud-africain à Moscou, Mzuvukile Jeff Maqetuka, rapportés à l’agence TASS.
« Zelenski a signé un décret qui ne lui permet pas de négocier avec [le président russe Vladimir] Poutine. Kiev doit maintenant décider que faire de ce décret, mais il me semble que cela relève de la rhétorique », a déclaré l’ambassadeur. « Les dirigeants africains se pencheront sur les moyens de résoudre le problème. Ce qui fait que le prochain volet de négociations débutera à Kiev. Les chefs d’État y viendront pour faire connaître la position exprimée par Poutine à Saint-Pétersbourg, avant de se rendre en Russie et, espérons-le, pouvoir présenter une solution au problème. »
Selon lui, une telle visite pourrait se tenir après les élections en Afrique du Sud, prévues l’été prochain.
En juin 2023, les représentants de ces sept États africains, avec à leur tête le président sud-africain Cyril Ramaphosa, se sont rendus à Kiev et à Saint-Pétersbourg pour présenter leur initiative de paix en dix points. Parmi ces points figuraient la désescalade du conflit des deux côtés, des négociations diplomatiques, la garantie de la souveraineté des États conformément à la Charte des Nations unies, l’échange de prisonniers ou encore la reconstruction dans l’après-guerre.
En réponse à certains de ces points, Vladimir Poutine avait fait remarquer que l’Ukraine s’était elle-même retirée des négociations avec la Russie, bien qu’un accord de paix ait été paraphé à Istanbul, accord qu’il a présenté.