Le pape François a exprimé dimanche sa «disponibilité» pour contribuer à faire taire les armes en Ukraine et s’est dit prêt à se rendre à Kiev, après avoir condamné une «guerre sacrilège» au lendemain de la découverte de cadavres de civils qui a suscité choc et indignation.
En visite à Malte, dimanche 3 avril, afin de plaider pour un meilleur accueil des migrants, le pape François a également évoqué la guerre en Ukraine. « Je suis disponible », a déclaré le pape à bord de l’avion qui le ramenait à Rome au terme d’une visite éclair à Malte. « Le Saint-Siège fait tout son possible » pour faciliter un règlement du conflit, a-t-il assuré, précisant toutefois ne pas avoir parlé directement avec le président russe Vladimir Poutine depuis le début du conflit.
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Il a confirmé qu’un déplacement à Kiev faisait partie des options. « Je ne sais pas s’il pourra avoir lieu, ni s’il serait utile », a-t-il cependant souligné.
François a part ailleurs affirmé qu’une rencontre avec le patriarche orthodoxe russe Kirill – qui soutient Vladimir Poutine et a justifié fin février l’intervention militaire russe – était toujours « à l’étude ». « Nous y travaillons et nous pensons au Moyen-Orient pour le faire », a-t-il déclaré. Lors d’une messe en plein air devant au moins 12 000 personnes dans la capitale La Valette dimanche matin, il avait dénoncé « la guerre sacrilège » déclenchée par la Russie dans une « Ukraine martyrisée ».
La veille, il avait employé des mots particulièrement forts au sujet de Vladimir Poutine – sans le nommer –, qualifié de « puissant, tristement enfermé dans ses prétentions anachroniques d’intérêts nationalistes », qui « provoque et fomente des conflits ».