En Tunisie, la date du 25 juillet a été définitivement retenue pour la tenue d’un référendum sur une Constitution amendée, censée marquer l’avènement d’une « nouvelle République ». Kais Saied a officialisé cette date mercredi, alors que l’opposition l’appelle à reconsidérer sa position.
La date du 25 juillet 2022, que M. Saied avait unilatéralement fixée en décembre, a été officialisée dans un décret présidentiel « portant convocation des électeurs pour un référendum sur un projet de nouvelle Constitution de la République tunisienne », publié tard mercredi dans le Journal officiel. Dans la même édition du Journal officiel, M. Saied a publié un second décret stipulant que le texte de la nouvelle Constitution qu’il préconise serait publié « au plus tard le 30 juin », avant d’être soumis à référendum.
Dans une feuille de route censée sortir le pays de la crise politique, dévoilée en décembre, M. Saied avait annoncé un référendum sur des amendements constitutionnels le 25 juillet 2022, avant des législatives le 17 décembre.
Le président Kaïs Saïed concentre tous les pouvoirs depuis le 25 juillet 2021. En pleine crise socio-économique et sanitaire et après des mois de blocage politique, Kaïs Saïed, élu au suffrage universel fin 2019, avait invoqué le 25 juillet un « péril imminent » pour limoger le Premier ministre, suspendre les activités du Parlement et reprendre en main le pouvoir judiciaire.
Le 22 septembre, le président Kaïs Saïed, a pris des dispositions exceptionnelles portant organisation du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif, qui ont fait l’objet d’une série de décrets publiés dans le Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT). Des mesures exceptionnelles qui ont suscité l’indignation du parti Al-Massar. Dans un communiqué de son bureau politique, Al-Massar a rejeté toute suspension de la Constitution de 2014. Elle s’insurge contre la gestion de la période exceptionnelle.