Le chef du parti islamo-conservateur Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été placé sous mandat de dépôt en Tunisie. Son arrestation a été dénoncée par sa formation sur les réseaux sociaux comme étant injuste. Rached Ghannouchi est le principal opposant du président Kais Saied en Tunisie.
Rached Ghannouchi, 80 ans, est le chef du parti Ennahdha, le plus grand parti politique de Tunisie. Il a été placé sous mandat de dépôt le 20 avril 2023. Cette arrestation a été effectuée dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte à son encontre pour « atteinte à la sécurité de l’État ». Le parti Ennahdha a dénoncé cette arrestation comme étant une manÅ“uvre politique visant à réduire la voix de l’opposition.
Depuis sa réélection en 2019, le président Kais Saied a intensifié sa répression contre l’opposition politique et les médias indépendants. Les partis politiques ont été interdits, les journalistes emprisonnés et la liberté d’expression est régulièrement « bafouée ». Cette arrestation de Rached Ghannouchi est perçue comme une nouvelle étape dans la répression croissante en Tunisie.
Les pressions exercées sur l’opposition politique et les médias indépendants sont de plus en plus fortes, tandis que la liberté d’expression est constamment menacée. Ce qui inquiète la communauté internationale.
L’Union Européenne réagit
L’Union européenne a fait savoir, mardi, qu’elle attendait la publication de données officielles sur les raisons de l’arrestation du chef du mouvement « Ennahdha », Rached Ghannouchi, par les autorités tunisiennes.
« Nous attendons la publication de données officielles sur les raisons de l’arrestation de Ghannouchi, et nous rappelons la nécessité de respecter les droits de la défense et de garantir le droit à un procès équitable », a déclaré le porte-parole de l’Union européenne pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Luis Miguel Bueno, publiée sur le site officiel de l’UE.