Les forces de sécurité tunisiennes ont arrêté mardi, l’ancien chef du gouvernement Hamadi Jebali. Cette arrestation suscite des interrogations dans un contexte de crise politique en Tunisie, marqué par des tensions croissantes entre le président Kais Saïed et l’opposition.
L’ancien chef du gouvernement tunisien Hamadi Jebali a été arrêté par les forces de sécurité tunisiennes, selon les médias locaux. Cette arrestation a eu lieu après une perquisition de sa résidence dans le gouvernorat de Sousse, dans l’est de la Tunisie.
Wahida Trabelsi, l’épouse de Jebali, a confirmé l’arrestation en déclarant qu’une brigade de police avait fait irruption chez eux tôt le matin sans expliquer les raisons de cette mesure. Elle a également souligné que son mari, qui avait récemment subi une intervention chirurgicale, se trouvait dans un état de santé critique lors de son arrestation.
Une série d’arrestations
Hamadi Jebali, affilié au mouvement Ennahdha, avait dirigé le gouvernement tunisien de décembre 2011 à février 2013. Il s’était également présenté en tant que candidat aux élections présidentielles de 2019. En mai 2022, Jebali et son épouse avaient été arrêtés pour « possession de matières dangereuses » mais avaient été libérés le même jour suite à des pressions de la société civile.
En juin 2022, l’ancien chef du gouvernement avait été arrêté à nouveau, cette fois dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent liée à des transferts depuis l’étranger vers une organisation caritative en Tunisie, selon le ministère de l’Intérieur.
Sa nouvelle arrestation intervient dans un contexte de crise politique en Tunisie, marqué par des tensions croissantes entre le président Kais Saïed et l’opposition. Depuis le 11 février dernier, les autorités tunisiennes ont procédé à plusieurs arrestations de dirigeants et de militants de l’opposition. Ces mesures sont vivement critiquées par l’opposition, qui les considère comme une atteinte à la Constitution de 2014 et une consolidation du pouvoir présidentiel.