La Banque Centrale du Nigéria (CBN) met en garde les banques contre les transactions financières liées à des entreprises et clients de la République du Bénin. Selon la note circulaire adressée aux institutions bancaires, un rapport du renseignement aurait indiqué le Bénin comme une plaque tournante de la drogue en Afrique de l’Ouest.
Le Bénin devient-il une plaque tournante de la drogue en Afrique de l’Ouest ? La Banque Centrale du Nigéria détient un rapport qui répond par l’affirmation. C’est d’ailleurs sur la base des informations dudit rapport que la Banque Centrale a donné l’alerte. « Nous écrivons pour porter à votre attention un rapport de renseignement communiqué à la Banque centrale du Nigeria (CBN) qui indique que la République du Bénin devient de plus en plus un centre de transit et de consommation de trafic de drogue en Afrique de l’Ouest », lit-on dans la note.
La directrice du département bancaire et de la supervision, CBN, Mme Asuquo Evelyn a invité les responsables des banques à mettre en oeuvre des mesures supplémentaires par rapport aux clients et relations d’affaires liées à la République du Bénin. Ils sont également tenus de considérer comme « haut risque » les transactions liées au Bénin et de prendre en conséquence des dispositions nécessaires.
Recrudescence de démantèlement de réseaux de trafic de drogue au Bénin
Ces derniers mois, le Bénin avait été secoué par plusieurs affaires de drogue de fortes quantités. Ces différents dossiers avaient été confiés à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), qui a épinglé plusieurs grands noms du milieu des affaires dont Séraphin Yéto.
La plus grosse prise qui reste dans les mémoires, ce sont les 2,5 tonnes de drogue saisies à Akpakpa. Les plaquettes de cocaïne saisies étaient entreposées dans un magasin sis à Ekpe PK10. « Ledit magasin appartient au libanais EL DORR Zafer et est actuellement loué par le ressortissant ivoirien KIPRE Kouadio », précise Mario Mètonou. Au total, il a été dénombré 2240 plaquettes dont une déjà désagrégée en partie.