Plusieurs organisations de la société civile du Burkina Faso ont organisé un rassemblement pour demander la fin de la coopération militaire avec la France, selon un rapport de l’AFP.
Selon les informations, la coalition de 72 organisations de la société civile burkinabé, a lancé un appel aux autorités du pays afin que ces dernières mettent un terme à la coopération militaire française dans la lutte contre le terrorisme. Elle appelle par contre les militaires au pouvoir à privilégier l’option russe pour aider à mettre fin au règne des terroristes dans le pays.
« Nous contestons les installations de forces armées étrangères qui ne méritent plus notre confiance sur notre sol. Nous exigeons l’annulation des accords coloniaux qui nous maintiennent dans l’impasse depuis des années », a déclaré Soumaila Nana, secrétaire général de la coalition de plus de 72 OSC panafricanistes.
« Depuis des années, la France, notre colonisateur, est ici au Burkina Faso en croyant qu’elle se bat pour défendre nos intérêts, mais c’est tout le contraire. La France est au Burkina Faso en train de piller nos richesses et aussi de créer du terrorisme en fournissant des armes aux terroristes et ce sont ces mêmes terroristes qui combattent nos soldats en première ligne », a déclaré Lassané Sawadogo, coordinateur, Front de défense de la patrie.
« Mais nous tenons compte de la Russie car, dans le monde entier, c’est la Russie qui a Å“uvré positivement pour éliminer l’hydre terroriste en Syrie, au Venezuela, en République centrafricaine et au Mali voisin où nous constatons des progrès positifs », a déclaré Ousmane Ouedraogo, secrétaire Général adjoint de la coalition OSC.
Ces derniers mois, la Russie a fait des percées dans plusieurs pays africains dans le but de stabiliser la sécurité dans les pays touchés par des groupes rebelles et/ou djihadistes comme la République centrafricaine et le Mali. Même si les pays occidentaux assurent que la Russie se sert de mercenaires d’un groupe para militaire russe dénommé Wagner, la Russie nie toute implication dans ces allégations et assure n’envoyer que des instructeurs militaires en Centrafrique. Le gouvernement malien a également assuré que les russes présents sont des instructeurs militaires.