La situation sécuritaire actuelle du Bénin suscite des réflexions. Dans un entretien accordé à Deutsche Welle (DW), Mahamoudou Sawadogo, chercheur, spécialiste des questions sécuritaires au Burkina Faso, livre sa position sur le sujet.
Pour le spécialiste des questions sécuritaires, le Bénin était dans un déni face aux menaces terroristes. « Le Bénin était dans un premier temps dans le déni », a affirmé Mahamoudou Sawadogo. Selon lui, c’est la fréquence des attaques en 2022 qui a fini par convaincre le Bénin du danger auquel il était exposé.
Je pense que l’année 2022 a fini de convaincre le Bénin avec de multiples attaques. Depuis novembre à aujourd’hui, nous avons eu trente attaques sanglantes. Cela a fini par convaincre le Bénin qu’il faut renforcer sa sécurité à la frontière avec le Burkina Faso.
Mahamadou Sawadogo
Sur la volonté du Bénin de retirer ses soldats engagés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), Mahamadou Sawadogo y voit une stratégie. « Cela peut aussi être une manière de se désengager du Sahel et de ne pas être dans le viseur de ces groupes terroristes, en pensant que c’est cela la raison qui fait que le Bénin est la cible des groupes armés. », a-t-il confié à DW.
Chacun veut renforcer son armée…
Pour le spécialiste, chaque pays Å“uvre actuellement pour le renforcement de son armée pour mieux faire face au terrorisme. Mahamadou Sawadogo évoque « l’initiative d’Accra », qui offre « un espace de concertation sur les questions d’insécurité et de collaboration entre services de sécurité et les renseignements ».