L’homme d’affaires Martin Rodriguez, opposant au régime de Cotonou s’est prononcé sur la crise sécuritaire qui sévit au nord du Bénin. Reçu dans l’émission « Questions d’actualité » de Be Africa, il estime que la population béninoise est livrée à elle-même.
La lutte contre le terrorisme ne se fait pas au Bénin comme cela se doit. C’est l’avis de l’homme d’affaires Martin Rodriguez sur la question. Selon lui, les populations béninoises semblent être livrées à elles-mêmes parce que les forces de l’ordre semblent être plus préoccupées à traquer les producteurs qui vendent leurs produits dans les pays voisins qu’à se concentrer pour protéger les populations. A croire Martin Rodriguez, on ne sent pas au Bénin, des mesures d’anticipation pour protéger les populations contre les terroristes.
Concernant l’accord militaire que l’Etat béninois aurait conclu avec le Rwanda, Martin Rodriguez s’interroge sur l’utilité de cet accord. « Je ne sais pas si le Rwanda a une expérience dans la lutte contre le djihadisme. Je ne connais pas le contenu de cet accord je ne suis donc pas bien placé pour en parler. Je sais seulement que les populations sont livrées à elles-mêmes, l’Etat est absent« , précise l’homme d’affaires.
Selon Martin Rodriguez, la lutte djihadiste, est un combat asymétrique où on ne voit pas l’ennemi venir. Des fois précise-t-il, l’ennemi est dans la société, dans le village avec des complicités en interne. Face à cette forme de lutte, indique-t-il, les militaires rwandais ne peuvent rien face à cette lutte.
Pour Martin Rodriguez pour lutter contre le djihadisme, il faut une harmonie interne. Il faut associer les populations et travailler à faire reculer les frustrations car c’est le rang des frustrés que les djihadistes sont recrutés.
Il en conclut que les rwandais ne peuvent rien dans cette lutte et leur présence dans le pays n’est qu’un prétexte. L’homme d’affaires croit qu’il sont beaucoup plus là pour aider le régime à protéger son pouvoir.