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Terrorisme et stratégie de défense nationale: le Burkina Faso s’embrouille

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Au cours d’un point de presse conjointement animé avec des anciens combattants et le ministre de la Sécurité ce vendredi, le ministre délégué auprès du président du Burkina Faso chargé de la Défense nationale, a déclaré que la nouvelle stratégie de Défense du pays, n’exclut pas la possibilité de dialoguer avec les groupes armés.

Dialoguer avec les groupes armés ou pas? Cette question qui taraude l’esprit de plus d’uns au pays des hommes intègres, a été l’un des points abordés par les autorités en charge de la sécurité au Burkina Faso, lors d’un point de presse animé ce vendredi. Alors que le président Roch Kaboré dit être foncièrement contre toute stratégie qui concourt à une quelconque discussion avec les terroristes, la version des autorités en charge de la sécurité du pays est totalement contraire.

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A en croire les propos du Général Aimé Barthélémy, ministre délégué en charge de la Défense nationale, la stratégie de Défense nationale prévoit des discussions avec les compatriotes qui ont pris des armes contre le Burkina Faso. Il s’agira de créer des cadres de dialogue intercommunautaire pour permettre la déradicalisation et une structure en charge des désarmements est mis en place. « Il ne sert à rien de broyer tout ceux qui nous attaquent. Le plus important c’est de travailler à la déradicalisation », a-t-il déclaré.

« La nouvelle stratégie de Défense nationale donne la possibilité à ceux qui veulent déposer les armes de le faire. Les conditions de leur réinsertion seront également définies. Ceux qui ne veulent pas déposer les armes, nous allons apporter la réponse judiciaire et militaire pour contenir la violence », précise Aimé Barthélémy. « Je lance un appel à tous les hommes de continuer à se battre pour défendre la nation car derrière eux, il y a un gouvernement qui les accompagne et une population qui compte sur eux. Leurs conditions de vie et de travail seront améliorées significativement ».

Le Burkina se confond

Le président Roch Kaboré n’est pas disposé à dialoguer avec les terroristes. Il l’a d’ailleurs réitéré lors de la période des campagnes pour la dernière élection présidentielle. Mais en février, le Premier ministre Christophe Dabiré déclarait que le Burkina Faso n’exclut pas une possibilité de dialogue avec les groupes armés. « Toutes les grandes guerres se sont terminées autour d’une table. Cela veut dire que si nous voulons sortir de cette situation, tôt ou tard, il faudra qu’on réfléchisse sur la possibilité (…) que nous puissions engager éventuellement des discussions », déclarait M. Dabiré.

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« Les négociations avec les terroristes, nous ne disons pas que le Burkina Faso est contre, parce que même les grands pays (…) sont arrivés à un moment où à un autre à s’asseoir autour d’une table avec les terroristes », a-t-il ajouté. Des semaines plus tard, il a fait un retour sur le sujet, faisant une déclaration qui ne laissait plus transparaitre l’idée de discuter avec les groupes armés. Dans le rang des opposants, le chef de file, Eddie Komboîgo, proche de l’ex-président, Blaise Compaoré, n’écarte pas l’option du dialogue avec les terroristes.

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Depuis plusieurs années, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes meurtrières, tout comme ses voisins du Sahel. Fragilisé sur plusieurs fronts, le pays a perdu le contrôle de certaines parties de son territoire. Le taux des déplacés ne cesse de s’accroître dans un contexte qui s’empire avec l’avènement de la pandémie du coronavirus.

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