Samedi 11 décembre, le président Roch Kabore a annoncé son intention de réévaluer la coopération diplomatique avec la France dans cette période de crise sécuritaire au Burkina Faso.
La coopération diplomatique entre la France et le Burkina Faso a été remise en cause de nombreuses fois, par les leaders d’opinion ou les panafricanistes, au sein même du Burkina Faso qu’à l’extérieur du pays. Le blocage pendant plusieurs jours, d’un convoi militaire Français à Kaya, meublé des manifestations anti-francais, sont des preuves qui restent d’actualité.
Au palais présidentiel samedi, Roch Kabore a été interrogé sur la coopération diplomatique entre le Burkina Faso et la France, notamment dans le domaine sécuritaire. Dans l’ensemble de ses réponses, le président a essayé d’expliquer au citoyen lambda, l’état actuel de la coopération entre Ouagadougou et Paris et a annoncé son intention de redéfinir le cadre de cette coopération afin que son pays puisse en bénéficier davantage dans le contexte sécuritaire actuel.
« Notre coopération n’est pas une coopération qui date d’hier. Nous devons définir les conditions d’engagement dans lesquelles nous souhaitons que la France vienne intervenir dans notre pays. Ils nous appartient de redéfinir le cadre dans lequel nous allons travailler avec la France et c’est quelque chose qui sera fait bientôt », a déclaré Roch Kabore.
L’urgence de la réconciliation nationale a également été évoquée par Roch Kabore qui insiste sur le fait qu’il faut marcher suivant la même directive et dans la même vision pour vaincre le terrorisme. Aller en rang dispersé, ne ferait qu’augmenter la chance de l’ennemie qui mène une guerre asymétrique face à une armée qui souffre de formation et d’équipement.