Le calme s’installe progressivement à N’Djamena, a constaté une source de BENIN WEB TV, sur place, notant une forte présence des forces de l’ordre dans les rues de la capitale.
Alors que le Tchad venait, quelques jours seulement, d’entamer la phase d’une transition prolongée de deux ans, conformément aux résolutions issues du dialogue national, plusieurs centaines de personnes se sont réunies jeudi, à l’appel de l’opposition, et ont manifesté contre le pouvoir en place à N’Djamena.
Plusieurs artères de la villes étaient bloqués, par des manifestants, dispersés plus tard, par les forces de l’ordre qui ont fait usage des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. « Les manifestants dénoncent la prolongation de la transition et la confiscation du pouvoir par le général Mahamat Idriss Deby », avait indiqué notre source jeudi, faisant état d’une dizaine de morts et plusieurs arrestations et blessés.
Le gouvernement tchadien, a, dans la soirée, annoncé un bilan d’une cinquantaine de morts et plus de 300 blessés. Ce vendredi, la situation revient progressivement au calme à N’Djamena. « Depuis le matin de ce vendredi 21 octobre 2022, on observe un calme apparent à N’Djamena. Les forces de l’ordre sont toujours présentes dans les artères stratégiques de la capitale et prêtes à réagir face à d’éventuelle mobilisation« , a déclaré notre source sur place.
Plusieurs partis politiques et coalitions de la société civile ont appelé à des manifestations le 20 octobre au Tchad pour protester contre la prolongation de la période de transition à deux ans. Ces derniers exigent du président de la transition Mahamat Idriss Deby de remettre le pouvoir à un civil, conformément à sa promesse, au terme d’une transition de 18 mois, qui a pris fin le 20 octobre dernier.