Dans un communiqué samedi 03 septembre, l’Eglise catholique a annoncé son retrait du dialogue national, estimant que « le caractère inclusif et souverain de ce dialogue s’effrite ».
Au cours d’un point de presse samedi, les délégués de la Conférence des évêques du Tchad (Cet) ont annoncé la suspension de leur participation aux travaux du dialogue pour « ne pas cautionner la mainmise d’un groupe ». « Le caractère inclusif et souverain de ce dialogue s’effrite », a déploré l’Eglise catholique.
« Il n’y a pas eu de dialogue. Pour nous, le dialogue se fonde sur l’écoute réciproque. (…) Nous avons l’impression d’assister à une campagne électorale avec d’un côté ceux qui soutiennent le changement et un renouvellement de la classe politique, et de l’autre, ceux qui veulent continuer en mettant une machine savamment orchestrée », ont constaté les évêques du Tchad.
L’église catholique a aussi souligné qu’elle avait constaté « une crise de confiance (…) entre les différents groupes » qui prennent part aux discussions qui ont débuté à Ndjamena le 20 août dernier.
Les évêques du Tchad ont par ailleurs souligné qu’ils restent « disponibles » pour continuer à offrir leurs services dans toutes les démarches ultérieures de réconciliation qu’ils jugeront « sincères ».
Pour rappel, un comité ad hoc composé des sages avait été créé mercredi pour entamer des négociations avec les groupes armés et les partis politiques tels que Les Transformateurs ou la coalition Wakit Tamma qui sont absents sur la table des discussions.