Le Premier ministre tchadien Saleh Kebzabo a présenté jeudi, le programme de son gouvernement au Conseil National de la Transition. Ce programme ambitieux vise le retour à l’ordre constitutionnel fin 2024.
Nommé il y a près d’un mois, suite aux assises du dialogue national inclusif, le Premier ministre tchadien, Saleh Kebzabo, a dévoilé jeudi 3 novembre 2022, le contenu de son programme d’action du gouvernement. Dans son discours prononcé sur la politique générale du gouvernement qu’il a présenté devant le Conseil national de transition, le chef de la Primature a fait mention de « sept priorités ».
« Des mesures fortes seront prises dans les jours et mois à venir », pour renforcer la sécurité et contrôler l’ordre public, a annoncé Saleh Kebzabo dont le programme prévoit des élections générales au plus tard fin 2024. « Le plus important, c’est de faire en sorte que le pays travaille. 24 mois de travail et non 24 mois au travail », a souligné Saleh Kebzabo.
Selon les dispositions de la charte de transition, le Premier ministre de transition doit présenter dans un délai de 21 jours après sa nomination, la politique générale du gouvernement au Conseil national de transition qui en prend acte.
Sécurité et retour à l’ordre constitutionnel
Les axes phares du programme du gouvernement tchadien, s’articulent autour de la sécurité et du retour à l’ordre constitutionnel. Défense, sécurité, paix, cohésion sociale, réconciliation nationale, organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes pour un retour à l’ordre constitutionnel : tous ces sujets figurent sur la feuille de route du Premier ministre.
Dans ce cadre, de nouvelles mesures seront bientôt prises. Ces actions comprennent la « réalisation d’une large campagne médiatique et de sensibilisation, en partenariat avec des associations de défense des droits de l’homme, sur l’insécurité et la coexistence pacifique, la promotion des opérations de désarmement des civils (près de 6000 armes ont déjà été désarmées en moins de deux ans) ;
Création d’un service de police de police visant à prévenir et contrôler les écarts de conduite des membres de la police nationale ; Création d’un comité paritaire chargé de prévenir, suivre et régler les conflits entre les communautés locales et les agriculteurs/éleveurs ; Renforcement des commissariats voisins en termes d’effectifs et de moyens de travail.