L’administration américaine a appelé le Rwanda à mettre définitivement un terme à son soutien aux rebelles du M23 qui menacent la stabilité sécuritaire de la République Démocratique du Congo. L’annonce a été faite par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.
Lors d’un entretien téléphonique avec le président rwandais, dimanche, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a déclaré que « tout soutien extérieur aux groupes armés non étatiques en RDC doit cesser, y compris l’aide du Rwanda au M23 ». Il a également fait part de sa profonde inquiétude quant à l’impact des combats sur les civils congolais qui sont victimes de meurtres, qui sont blessés et contraints de quitter leur foyer.
Blinken a aussi condamné les discours de haine et les incitations publiques contre les communautés rwandophones, c’est-à-dire les personnes parlant le kinyarwanda, dont la plupart de l’ethnie tutsie, « rappelant les conséquences horribles et avérées de cette rhétorique dans le passé ».
Plus de 300 morts à Kishishe
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, reste toujours préoccupante. Alors que des pourparlers ont été entamés pour le retour de la paix dans la région, le M23, principal groupe rebelle qui mène des offensives contre les forces armées congolaises, ne participent pas à ses négociations.
Le cessez-le-feu étant rompu, les combats ont depuis, repris entre l’armée et le M23. La situation humanitaire s’aggrave de manière catastrophique et on dénombre plus de 300 morts dans un massacre attribué au M23, à Kishishe, dans la province du Nord-Kivu, située dans l’Est de la RDC.