Ce jeudi 20 avril, le secrétaire général de l’ONU a appelé à un cessez-le-feu d‘«au moins trois jours» au Soudan à l’occasion des célébrations de l’Aïd el-Fitr, qui marquent la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.
Pour sa première réaction en six jours de combats, le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, a affirmé qu’il n’y aurait pas de « discussions politiques » avec son rival Mohamed Hamdane Daglo, dit ‘Hemedti’, à la tête des Forces de soutien rapide (FSR): soit il cesse de « vouloir contrôler le pays », soit il se fera ‘écraser militairement‘.
A l’issue jeudi d’une réunion virtuelle avec les responsables de l’Union africaine, de la Ligue arabe et d’autres organisations régionales, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a lui appelé à un cessez-le-feu d »au moins trois jours’ à l’approche de l’Aïd el-Fitr, la fête qui marque la fin du mois de jeûne musulman du ramadan.
Plus de 330 morts
Un appel qui survient alors que, depuis le 15 avril, les affrontements entre les deux camps, principalement dans la capitale et la région du Darfour (ouest), ont déjà fait ‘plus de 330 morts et 3200 blessés’, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Dans la capitale, ‘l’odeur de la mort et des cadavres règne dans certains quartiers du centre’, témoigne un autre habitant en route vers un quartier plus calme. Dans cette ville de plus de cinq millions d’habitants, de nombreuses familles ont épuisé leurs dernières victuailles et n’ont plus d’électricité ni eau courante. Certaines se pressent sur les routes pour fuir les raids aériens et les combats de rue.