Des affrontements violents ont éclaté mercredi à Khartoum, la capitale du Soudan, opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide. Les combats, qui ont impliqué des armes lourdes et légères ainsi que des survols d’avions militaires, ont eu lieu près de l’usine de munitions de Yarmouk et du Corps blindé, au sud de la ville. Malgré les appels à un cessez-le-feu efficace, la situation reste volatile, entraînant de nombreuses pertes humaines et matérielles.
Mercredi, de violents affrontements ont une fois de plus plongé Khartoum, la capitale soudanaise, dans le chaos, opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide (FSR). Les témoins oculaires ont signalé des échanges de tirs intenses et le survol de la ville par des avions militaires. Les combats ont principalement éclaté à proximité de l’usine de munitions de Yarmouk et du Corps blindé, au sud de Khartoum.
Selon les témoins, les Forces de soutien rapide ont lancé une attaque contre l’usine de Yarmouk en provenance de deux directions, mais elles ont été contraintes de se retirer en raison de lourdes pertes humaines et matérielles. Des bruits de canons, des explosions puissantes, ainsi que des flammes et de la fumée montantes ont également été rapportés dans la ville d’Omdurman, située à l’ouest de Khartoum.
Cette escalade de la violence survient malgré les appels récents de l’Arabie saoudite et des États-Unis en faveur d’un nouveau cessez-le-feu « efficace » entre les deux parties en conflit au Soudan. Ces appels ont été accompagnés de l’annonce que les représentants des deux camps ne quitteraient pas le Royaume saoudien, où des pourparlers avaient été initiés.
Le 31 mai, l’armée soudanaise avait déjà suspendu sa participation aux pourparlers de Djeddah, dénonçant le « manque d’engagement des Forces de soutien rapide à mettre en Å“uvre les termes de l’accord et la poursuite des violations ». Depuis le 15 avril, malgré plusieurs armistices, les combats n’ont cessé de se poursuivre, entraînant des centaines de morts et des milliers de blessés parmi la population civile. De nombreux civils ont également été contraints de fuir, cherchant refuge principalement dans les pays voisins.