Depuis le coup d’Etat du 25 octobre, les soudanais ne cessent d’exprimer leur mécontentement. Samedi, ils étaient nombreux à descendre dans la rue pour réclamer le départ des putschistes.
Cinq personnes sont décédées samedi, portant à au moins 25, le nombre de décès lié aux manifestations au Soudan, depuis le coup d’Etat du général al-Burhan. Selon la télévision nationale, 39 policiers ont été blessés dans les altercations avec les manifestants.
« Burhan a renversé la révolution. Il a renversé sa composante civile. Hier, il a promis qu’il ne chargerait pas les manifestations pacifiques. Les gens marchaient pacifiquement dans les rues et ils nous ont frappés avec des gaz lacrymogènes. Personne n’a jeté de pierres en direction des forces de sécurité. Personne ne leur a demandé quoi que ce soit. On marchait pacifiquement, mais ils nous attaquaient avec des gaz lacrymogènes. », a expliqué Khaled Jumaa, un des manifestants cité par africanews.
Dans l’ensemble, les protestataires exigent le départ des militaires auteurs du coup d’Etat du 25 octobre afin de conserver les acquis de la révolution qui a conduit au renversement du régime d’Omar El Béchir. » Nous avons été tellement opprimés au cours de notre courte histoire et le jour du coup d’État, ils ont fait irruption dans nos dortoirs à l’université de Khartoum. Ils ont abusé de nous et nous ont violés. En fin de compte, la jeunesse a le souffle long et n’abandonnera pas et n’arrêtera pas cette révolution jusqu’à ce que nous atteignions ses objectifs. », a déclaré Mohammed Ahmed, un des manifestants pro-démocratie.
Vendredi, le président Français Emmanuel Macron a déclaré être très préoccupé par la situation politique au Soudan et a réitéré la demande de Paris portant sur la libération immédiate des membres du gouvernement détenus par les militaires.