Alain Foka, le célèbre animateur-producteur de RFI, risque-t-il un licenciement ? C’est ce que laisse croire un message de Claudy Siar qui voudrait bien croire que c’est une rumeur. Toutefois, le producteur de Couleurs tropicales sur RFI déclare que « si on fait partir Alain », qu’il partira aussi.
Selon une information relayée par Iwebrdc, le journaliste camerounais de RFI, Alain Foka, risque un licenciement. En effet, après la diffusion de l’enquête « Congo hold-up », un travail d’enquête collaborative couvrant une période de 10 ans avec la collaboration de plusieurs médias dont RFI et France 24, le journaliste Alain Foka a invité l’inspecteur général des Finances (de la République démocratique du Congo, NDLR) Jules Alingete pour faire une contre-interview suite aux révélations de l’enquête. Une interview diffusée sur le compte Youtube personnel de Alain Foka.
Les logos de RFI et France 24 utilisés abusivement
Selon un communiqué de la CGT (confédération générale du travail), un syndicat français de salariés, cette contre-interview de Alain Foka est loin de répondre aux «Â normes déontologiques imposées à tous ». Il ressort du communiqué que Alain Foka aurait utilisé la marque de RFI et de France 24 pour des fins personnelles. « Cette vidéo sur Youtube, présentée comme une interview produite par nos chaînes [ RFI et de France 24 ], avec logo, bonnette, alors qu’il était en République démocratique du Congo, pour son propre compte. » a t’il dénoncé dans le communiqué signé de la CGT. « Alain Foka salarié de RFI, n’a pas cité sa radio comme membre de ce consortium de journalistes et d’ONG, il n’a pas rappelé les précédentes déclarations de l’inspecteur général des finances. Il a laissé cette enquête être dénigrée. »
« La CGT demande qu’Alain Foka retire de sa chaîne Youtube l’interview qui utilise frauduleusement son image pour salir celle de RFI et que la direction se démarque publiquement de la vidéo litigieuse. Nous sommes tous censés être tenus aux mêmes standards, apporter la contradiction là où elle est nécessaire, étayer nos propos par de solides recherches. Cette interview ne répond non seulement pas aux standards déontologiques imposés à tous, mais elle est utilisée comme une arme contre une enquête d’intérêt public majeur. », déclare le communiqué.
Ainsi, le syndicat des journalistes du Groupe France Média Monde dont fait partie France 24 et RFI reprochent à Alain Foka d’avoir utilisé leurs logos pour une interview « personnelle ». De plus, l’interview vient discréditer un travail dont a participé France 24 et RFI. « C’est non seulement notre crédibilité qui est en jeu, mais la crédibilité de tous les confrères journalistes et chercheurs (Mediapart, Bloomberg, BBC, Le Soir…) qui nous permettent aujourd’hui de diffuser sur nos antennes une enquête d’une précision rare. » peut-on lire.
Des contradictions de l’inspecteur général des Finances de la RDC, Jules Alingete
Selon le communiqué de la CGT, les déclarations faites par l’inspecteur général des Finances de la RDC, Jules Alingete, viennent contredire ce qu’il avait déclaré sur les antennes de la RFI. « L’interview en question n’a jamais été diffusée sur les chaînes de FMM et pour cause, elle vient contre-dire ce que M. Jules Alingete avait dit deux jours plus tôt sur notre antenne ».
« Si on fait partir Alain, je pars »
Suite aux rumeurs, de licenciement d’ Alain Foka, annoncées par le média congolais Iwebrdc, le journaliste de RFI, Claudy Siar, a aussitôt réagi. « ÇA N’ARRIVERA PAS ! Il n’y a aucune raison à cela ! Juste une rumeur extérieure…Mais …si on fait partir Alain, je pars !!! » a déclaré sur sa page Facebook le producteur de Couleurs tropicales.