En visite au Burkina Faso, la sous-secrétaire d’État aux affaires politiques des États-Unis, Victoria Nuland, a déclaré que le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, n’a pas l’intention d’inviter les forces russes Wagner à combattre les terroristes au Burkina Faso.
La sous-secrétaire aux affaires politiques des États-Unis, Victoria Nuland, a dirigé une délégation interinstitutions en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Burkina Faso du 16 au 20 octobre 2022. La délégation comprenait la secrétaire adjointe à la Défense Celeste Wallander, le général de division de l’AFRICOM Kenneth Ekman, les secrétaires d’État adjoints Michael Heath et Gregory LoGerfo, et le directeur du Conseil national de sécurité Matthew Petit.
Dans un point de presse numérique, après son retour au États-Unis suite à cette tournée en Afrique de l’Ouest, la sous-secrétaire américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, a déclaré que le président intérimaire du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a assuré aux diplomates américains qu’il n’avait pas l’intention d’inviter les forces russes Wagner à combattre les djihadistes dans le pays.
« Nous avons eu l’occasion de nous asseoir avec le président intérimaire Traore et son équipe dirigeante, y compris son ministre de la défense. Il a été sans équivoque en disant que seuls les Burkinabés défendront leur pays. Ils n’ont pas l’intention d’inviter Wagner », a-t-elle déclaré Victoria Nuland, lors d’un point de presse numérique le mercredi 26 et rapporté par Reuters.
Pour rappel, malgré la présence de troupes étrangères et de soldats de la paix de l’ONU, des groupes djihadistes – dont certains sont liés à Al-Qaïda et à l’IS sont non seulement actifs dans la région subsaharienne du Sahel depuis une dizaine d’années, mais ils accroissent également leur activité. Des milliers de personnes sont mortes et plus de deux millions ont été contraintes de fuir leurs foyers lorsque les affrontements qui ont débuté au Mali se sont étendus aux pays voisins et, plus récemment, aux États côtiers du sud du Sahel.
L’insécurité croissante a conduit à deux coups d’État militaires au Mali à partir d’août 2020 et à deux autres au Burkina Faso cette année. Ce faisant, les deux pays se sont engagés à organiser des élections en 2024 pour rétablir un régime civil . Nuland a averti que le manque de sécurité entraverait la transition, mais a noté que « au moins les civils chargés des élections semblent se préparer comme prévu. »