L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a été exclu des listes électorales, le privant ainsi de la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle prévue en février 2024. Cette décision fait suite à sa condamnation par contumace à deux ans de prison ferme par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar, notamment pour « débauche de mineure ».
Mauvaise nouvelle pour le chef de file de l’opposition sénégalaise Ousmane Sonko. Candidat à la prochaine présidentielle, le leader des Pastefs Les Patriotes a été radié des listes électorales. La notification officielle de sa radiation a été envoyée au sous-préfet des Almadies, à Dakar, le 3 août dernier.
Ousmane Sonko avait déjà été condamné en juin 2023 et emprisonné fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, notamment pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État. Peu avant, l’opposant avait été condamné par contumace à deux ans de prison ferme par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Dakar, notamment pour « débauche de mineure ».
Dissolution du parti de Ousmane Sonko
Son parti politique, « Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la Fraternité » (Pastef Les patriotes), qui dispose de 27 sièges sur 165 à l’Assemblée nationale, avait également été dissous par le gouvernement sénégalais le 31 juillet dernier. Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diop, avait justifié cette dissolution en invoquant les appels à l’insurrection lancés par le parti, qui avaient conduit à des pertes en vies humaines et à des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés.
Ces événements politiques marquent une période de tensions croissantes au Sénégal à l’approche de l’élection présidentielle de 2024, alors que le pays tente de maintenir la stabilité politique et la sécurité civile.