L’avocat franco-espagnol Juan Branco, défenseur de l’opposant politique sénégalais Ousmane Sonko, a été libéré ce 7 août sous contrôle judiciaire au Sénégal, avec une décision d’expulsion vers la France.
L’avocat controversé Juan Branco a été remis en liberté sous contrôle judiciaire au Sénégal, mettant fin à plusieurs jours de détention. Le ministère de la Justice a confirmé cette libération tout en annonçant une décision d’expulsion vers la France. Cette issue a été accueillie avec un «immense soulagement» par son avocat français, Robin Binsard.
Juan Branco avait été appréhendé le samedi 5 août à la frontière mauritanienne alors qu’il tentait de quitter le Sénégal dissimulé en pêcheur à bord d’une pirogue. Son arrestation faisait suite à son intrusion lors d’une conférence de presse de confrères sénégalais, événement qui avait conduit à l’émission d’un mandat d’arrêt international à son encontre par les autorités sénégalaises. Les accusations portées contre lui étaient liées à des «crimes et délits», en lien avec les troubles survenus après la condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko en juin 2023.
La situation a suscité des débats houleux quant au rôle de Juan Branco et à ses actions au sein du contexte politique sénégalais. Ses partisans voient en lui un défenseur courageux de la liberté d’expression et des droits de l’homme, tandis que ses détracteurs le considèrent comme un élément perturbateur cherchant à déstabiliser l’État et ses institutions.
Alors que Juan Branco recouvre sa liberté sous contrôle judiciaire et se prépare à être expulsé vers la France, le Sénégal reste plongé dans une période de tension politique et sociale. L’affaire soulève des interrogations profondes sur les limites de l’activisme et de la défense des droits dans un contexte où la stabilité de la nation est en jeu. Tandis que les regards se tournent vers les développements futurs, l’issue de cette saga juridique demeure incertaine, laissant présager des répercussions potentielles sur le paysage politique sénégalais marqué par la détention du chef de file de l’opposition, Ousmane Sonko.