Live logo
Live logo
AccueilNews - InfosSantéSénégal: les sages-femmes décrètent ce jeudi une journée "sans accouchement"

Sénégal: les sages-femmes décrètent ce jeudi une journée « sans accouchement »

- Publicité-
BIIC

Au Sénégal, l’association nationale des sages-femmes d’État reste solidaire à leurs collègues placées sous mandat de dépôt après la mort de Astou Sokhna à la maternité de l’hôpital de Louga. L’association a annoncé au cours d’un point de presse ce mercredi, une journée dénommée « une maternité sans sages-femmes ».

C’est un bras de fer qui a été engagé entre le ministre de la Santé et de l’Action Sociale et les sages-femmes d’État du Sénégal. En effet, en protestation contre la gestion du dossier d’une patiente du nom de Astou Sokhna morte en couches au début du mois à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, l’association des sages-femmes alerte l’opinion publique sur les risques de paralysie du système et leurs conséquences qui incombent exclusivement et entièrement au ministre qui, selon elle, sans état d’âme s’est substitué à la justice en condamnant lors d’une audience publique 06 sages-femmes. 

A lire aussi : Sénégal: 6 sages-femmes poursuivies pour homicide involontaire sur une femme enceinte

L’association dénonce une « vindicte populaire »

Depuis le début de la polémique, «Â on est stressée », affirme Marie-Anne Bigué Sarr Basse, sage-femme et formatrice. L’association des sages-femmes du Sénégal dénonce une «Â vindicte populaire », et affirme son soutien «Â indéfectible » aux collègues de Louga poursuivies, qui ne doivent pas «Â être les agneaux du sacrifice »Â : «Â Les sages-femmes font de leur mieux. Aucune sage-femme ne souhaite avoir une malade qui décède. Dans toutes les structures, il y a une insuffisance de matériels, de diagnostics, tout… »

Marie-Anne Bigué Sarr Basse insiste qu’il y a au sein de la formation, de plus en plus de place pour l’humanisation de la prise en charge des patientes : «Â Oui, il y a un cours pour tout ce qui est accueil, communication surtout. Peut-être qu’on dit que les sages-femmes ont des comportements, mais des fois, c’est la susceptibilité même qui fait qu’il y a des problèmes entre les sages-femmes et les patientes. »

A lire aussi : Le Sénégal pleure la mort tragique, suite à une négligence, d’une femme au terme de sa grossesse

- Publicité-

L’association appelle à des «Â maternités sans sage-femme » ce jeudi. Un mouvement soutenu notamment par le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale, explique son secrétaire général, Mballo Dia Thiam : «Â Pour nous, c’est juste une présomption d’innocence. Et nous pensons que jusqu’ici la thèse de la négligence n’est pas une thèse qui tient debout. Il s’agira au juge de le dire. Mais ce n’est pas au ministère de la Santé de parler de négligence. Question de principe, question de solidarité. »

Les syndicats de la santé annoncent une grève générale

En dehors de l’association nationale des sages-femmes d’État, les syndicats de la santé appellent également à la mobilisation après l’arrestation de professionnels. Ils dénoncent également les poursuites judiciaires menées contre six sages-femmes à l’hôpital de Louga.

Ainsi, les syndicats de la santé invitent, par conséquent, leurs collègues « à observer un service minimum » et « à gérer seulement les urgences » durant la journée du jeudi 21 avril 2022. Amadou Yéri Camara, secrétaire général du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) et ses collègues médecins ont demandé « le respect de la présomption d’innocence » dans l’affaire du décès de la dame Astou Sokhna. « La présomption d’innocence doit absolument être respectée », a-t-il dit.

- Publicité-

 Les organisations syndicales de la Santé ont ainsi décidé de se battre contre « un rapport d’audit qui décrédibilise le travail du personnel de santé ». Il faut noter que le directeur de la structure a été limogé, alors que des agents de garde lors du décès de la patiente sont actuellement en prison. « Nous fustigeons avec véhémence la démarche hâtive des autorités sur le traitement du dossier dans l’optique de calmer une clameur sociale, esquivant largement les problèmes de fond de notre hôpital public », lit-on dans une note de l’Association des internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal (AIAIHS).

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!
Bénin

Coopération: le Bénin adresse ses voeux au Sri Lanka à l’occasion de son 77e anniversaire d’indépendance

Bénin

Affaire DGID: Blaise Salanon dénonce « une peine de mort déguisée » et se tourne vers Talon

France: un réalisateur condamné pour agression s&xuelle sur Adèle Haenel

Bénin

Bénin: l’opposition alerte la communauté internationale sur les atteintes aux libertés

La kinésithérapie, un allié précieux pour prévenir, soigner et accompagner les personnes à tous les âges

Gabon

Gabon : un chalutier pris d’assaut, 03 membres d’équipage enlevés

Sénégal

Sénégal: Ousmane Sonko dénonce l’impact de la décision de Donald Trump sur un projet de 316 milliards FCFA

RD Congo

Conflit en RDC: suspension de X et TikTok dans plusieurs villes

Monde

Cisjordanie: un assaillant tué après avoir blessé 07 soldats israéliens

Soudan

Soudan : 67 civils tués dans un bombardement des Forces de soutien rapide à El Fasher