Le président russe, Vladimir Poutine, a promulgué, vendredi, la loi interdisant aux collaborateurs d’organisations « extrémistes » de participer aux élections, une mesure décriée par l’opposition, qui y voit un moyen de la neutraliser avant les législatives de septembre.
Le président russe, Vladimir Poutine, a promulgué, vendredi, la loi interdisant aux collaborateurs d’organisations « extrémistes » de participer aux élections, une mesure décriée par l’opposition, qui y voit un moyen de la neutraliser avant les législatives de septembre. La loi, adoptée par les députés en mai, et mercredi par les sénateurs du Conseil de la Fédération, a été promulguée, vendredi, par Vladimir Poutine, selon le document publié sur le portail officiel des législations russes.
La loi est largement considérée par les détracteurs du Kremlin comme visant les partisans de l’opposant, Alexeï Navalny, le parquet ayant demandé à la justice de classer ses organisations comme « extrémistes », au même titre que des formations ultra-nationalistes et religieuses. L’issue de cette procédure laisse peu de doutes: le réseau de bureaux régionaux de l’opposant a déjà été classé « extrémiste » par les services de surveillance financiers et a annoncé son auto-dissolution pour se prémunir d’éventuelles poursuites judiciaires contre ses membres.
Selon l’opposition, le pouvoir cherche à faire le ménage avant les élections législatives de septembre, alors que le parti du Kremlin, Russie Unie, est impopulaire, selon des sondages, dans un contexte de stagnation économique et de multiples scandales de corruption. Plusieurs critiques du pouvoir russe ont été visés par des perquisitions, ces derniers jours, et l’un d’eux, Andreï Pivovarov, qui dirigeait l’organisation Open Russia liée à l’oligarque en exil, Mikhaïl Khodorkovski, a été placé en détention provisoire pour deux mois.