Jean-Yves Le Drian annonce ce vendredi soir le rappel immédiat « pour consultations » des deux ambassadeurs de France aux États-Unis et en Australie. Un rappel qui fait suite à la rupture du « contrat du siècle » de fourniture de sous-marins français à l’Australie, qui a généré une crise transatlantique.
La crise diplomatique entre Paris, Washington et Canberra, vient de franchir un nouveau palier. Jean-Yves Le Drian annonce ce vendredi soir le rappel immédiat « pour consultations » des ambassadeurs de France en Australie et aux États-Unis. « Cette décision exceptionnelle est justifiée par la gravité exceptionnelle des annonces effectuées le 15 septembre par l’Australie et les Etats-Unis », explique le ministre des Affaires étrangères.
L’Australie a annoncé, ce jeudi 16 septembre, la rupture du « contrat du siècle » avec la France, qui devait lui vendre des sous-marins. Alors que près de 500 personnes travaillaient sur ce projet à Cherbourg, l’heure est à l’inquiétude.
L’image de Naval Group a subi un coup avec ce revers politique : la rupture de ce contrat qui liait la France et l’Australie dans la vente de sous-marins. Plus de 500 personnes travaillaient sur ce projet. L’inquiétude est donc présente à Cherbourg (Manche), lieu de construction des engins. « Les inquiétudes sont qu’aujourd’hui énormément de personnes travaillent sur ce programme tout personnel confondu, que cela soit les sous-traitants ou personnes sous contrat Australie » explique Sébastien Paris, représentant CFDT Naval Group Cherbourg.
Les autorités françaises ont annulé une soirée de gala prévue vendredi à Washington, a confirmé jeudi à l’Agence France-Presse un responsable, sous le couvert de l’anonymat, après cette rupture du « contrat du siècle ». Cette réception, à la résidence de l’ambassadeur de France à Washington, était censée célébrer l’anniversaire d’une bataille navale décisive de la guerre d’indépendance des États-Unis, conclue par une victoire de la flotte française sur la flotte britannique, le 5 septembre 1781.