Ce vendredi, les députés britanniques ont adopté en première lecture une proposition de loi autorisant l’aide à mourir pour certains adultes en phase terminale en Angleterre et au Pays de Galles, rapporte RFI. Le texte, porté par l’élue travailliste Sarah Compton, a été approuvé par 330 voix contre 275, après des semaines de débats marqués par de vifs affrontements éthiques et religieux.
Le projet de loi prévoit que les adultes atteints de maladies incurables, avec une espérance de vie inférieure à six mois, puissent solliciter une aide médicale pour mettre fin à leurs jours. Cette démarche serait encadrée par l’avis de deux médecins indépendants et nécessiterait une validation judiciaire. Les députés ont été invités à voter selon leur conscience, au-delà des clivages politiques habituels.
Les partisans de la loi mettent en avant le respect de la dignité et le droit de choisir sa fin de vie, citant les souffrances vécues par de nombreuses familles. En revanche, ses opposants, notamment des figures religieuses et conservatrices, craignent une « pente glissante » pouvant conduire à une dévalorisation de la vie humaine et à des abus.
Bien que ce vote représente une étape importante, le texte devra encore être examiné en commission et soumis à d’autres conférences avant d’éventuellement devenir loi. Si adopté, le Royaume-Uni rejoindrait des pays comme la Belgique et les Pays-Bas, où l’aide à mourir est déjà légalement encadrée.