Conformément à ce qui était attendu, la conservatrice maltaise, candidate désignée par le PPE, succède au social-démocrate italien David Sassoli. Cette eurodéputée, membre du parti nationaliste de Malte, ne cache pas son opposition totale à l’avortement.
Elle est seulement la troisième femme à accéder à cette fonction, après les Françaises Simone Veil (1979-1982) et Nicole Fontaine (1999-2002). Le Parlement européen a donné à la conservatrice maltaise Roberta Metsola les rênes de l’institution jusqu’à l’été 2024, en dépit de son opposition à l’avortement qui passe mal auprès de nombreux eurodéputés.
Roberta Metsola a été élue présidente du Parlement européen dès le premier tour, mardi 18 janvier. La conservatrice maltaise a obtenu 458 voix. L’élection de la candidate désignée par le PPE ne faisait pas de doute. Selon les accords passés en juillet 2019 entre les trois plus importants groupes de l’Hémicycle – les chrétiens-démocrates du PPE, les sociaux-démocrates et les libéraux de Renew, où siègent les macronistes -, il était prévu que ce «top job» aille d’abord à un social-démocrate, David Sassoli, décédé mardi dernier, avant de revenir à la droite européenne dans la deuxième partie du mandat.
Roberta #Metsola élue dès le premier tour présidente du PE avec 458 voix #Strasbourg #PPE
— Anne Rovan (@AnneRovan) January 18, 2022
Roberta Metsola, qui a eu 43 ans le jour de son élection. Elle succède à l’Italien David Sassoli, décédé le 11 janvier et dont le mandat s’achevait cette semaine. Députée européenne depuis 2013 et vice-présidente du Parlement depuis 2020, Roberta Metsola avait récemment gagné en visibilité en assurant l’intérim de David Sassoli, éloigné de l’hémicycle par la maladie pendant plusieurs semaines. Mais cette mère de 4 enfants s’est aussi attirée les critiques de certains de ses collègues: en cause, ses convictions anti-avortement, une opinion très largement répandue à Malte, dernier pays de l’UE où l’IVG reste complètement illégale.