Jacques Ayadji n’accompagne pas la proposition de loi portant révision de la constitution introduite à l’Assemblée nationale par le député Assan Séibou. Dans un message, l’acteur politique invite les 109 députés à respecter le peuple béninois.
Reçu sur Crystal News à la faveur des 34 ans de commémoration de la conférence nationale des forces vives de la nation de Février 1990, le président du parti Moele-Bénin a opiné autour des dernières actualités sur la révision de la constitution.
Sur le sujet, l’ancien syndicaliste invite les députés de la neuvième législature au respect du peuple béninois et au respect du président de la République.
Pour Jacques Ayadji, si ces parlementaires se considèrent vraiment comme des élus du peuple, des hommes et des femmes à qui le peuple a donné mandat pour parler en son nom, ils doivent s’abstenir d’aller vers cette révision car aucune des 24 circonscriptions électorales n’adoube cette révision.
Selon Jacques Ayadji, même le président de la République, le président Patrice Talon que la plupart d’entre eux prétend soutenir ne veut pas d’une révision constitutionnelle. Aussi invite-t-il ces députés au respect du peuple et au respect du chef de l’État.
« Le peuple le rejette et le président celui qui est l’élu le plus légitime, le rejette« , a martelé Jacques Ayadji.
Pour lui, cette démarche des députés est comme un mépris pour le peuple, un irrespect caractérisé aux populations et au président de la République.
Dans son développement, le président du parti Moele-Bénin a estimé que les députés ont déjà fait l’erreur d’introduire cette proposition de loi portant révision de la constitution. Ils ont poussé l’erreur plus loin en la validant en commission des lois.
Il espère qu’ils auront la sagesse de la retirer du circuit maintenant qu’il est encore temps car pour lui, c’est la toute dernière petite goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Jacques Ayadji pourtant favorable à une nouvelle constitution
Le président Jacques Ayadji n’est pas contre la révision de la constitution. Au contraire, le président du parti Moele-Bénin reste convaincu que la constitution de1990 a atteint son apogé et qu’il faut une nouvelle République avec une nouvelle constitution.
Ce que l’ancien syndicaliste rejette, c’est les révisions telles qu’elles sont conçues par les acteurs politiques dans une vision égoïste et personnelle sans tenir compte des faiblesses réelles de cette constitution.
Son souhait est de voir une assise nationale inclusive pour faire le point après 34 ans de mise en oeuvre afin de se donner une nouvelle constitution sur la base de ce bilan.