Les Syndicats de magistrats du Burkina Faso et l’Unité d’action syndicale (UAS) ont appelé jeudi, les autorités de la transition à ne « pas faire obstacle à l’exécution de la condamnation » de Blaise Compaoré dans le dossier Thomas Sankara.
Dans des différents communiqués jeudi 07 juillet 2022, les magistrats du Burkina Faso ont informé qu’ils suivent de près les débats autour des questions relatives à l’autorité et l’exécution des décisions de justice.
Dans sa déclaration, l’Unité d’action syndicale (UAS) a rappelé le contexte de départ de Blaise Compaoré du Burkina Faso en 2014 et le verdict de la justice dans le dossier de l’assassinat de Thomas Sankara. L’organisation syndicale estime que la « réconciliation ne doit, ni ne peut se faire en consacrant l’impunité ou en opérant des arrangements entre politiciens. »
« L’UAS rappelle qu’elle reste attachée au triptyque ‘’Vérité-Justice-Réconciliation ’’ », indique le communiqué.
De leur côté, les syndicats de magistrats du Burkina Faso ont invité le président Damiba, garant constitutionnel de l’indépendance du pouvoir judiciaire, à Å“uvrer, sans condition et sans délai, en sorte que le caractère sacré des décisions de justice soit scrupuleusement respecté et que leur exécution soit assurée dans le respect strict des lois en vigueur.
Plus de sept (07) ans après avoir quitté le pouvoir sous la pression de la rue, l’ancien président Burkinabé, Blaise Compaoré, est de retour à Ouagadougou jeudi, à 14 heures. Il va participer ce vendredi, à une rencontre de haut niveau entre le président Damiba et ses prédécesseurs encore en vie. Son retour au Burkina Faso est placé sous le sceau de la réconciliation.
Blaise Compaoré a démissionné le 31 octobre 2014, après 27 ans au pouvoir, à la suite d’un soulèvement populaire. En 2022, alors qu’il s’est réfugié en côte d’Ivoire, il est condamné par contumace à Ouagadougou, à la prison à perpétuité pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’État ».