La famille de l’ancien président Burkinabé, Thomas Sankara, a démenti les propos du Premier Ministre Albert Ouédraogo au sujet de la venue de Blaise Compaoré au Burkina Faso.
Dans un entretien qu’il a accordé à la chaîne nationale, le mardi 23 août 2022, le Premier ministre Burkinabé, Albert Ouédraogo, a expliqué la démarche des autorités de la transition qui ont fait venir l’ancien président Blaise Compaoré à Ouagadougou, dans le cadre de la réconciliation nationale.
Albert Ouédraogo a affirmé que ce n’était pas une manière de tordre le coup à la justice, de consacrer l’impunité, mais de dire que les Burkinabè sont capables de faire l’union sacrée. Il a en outre, souligné que la famille de Thomas Sankara avait été approchée avant même que Blaise Comaporé ne foule le sol des hommes intègres.
« Avant que M. Blaise Compaoré ne vienne, il y a eu des démarches au préalable. C’est ce que beaucoup de gens ne savent pas. Nous avons approché la famille de Thomas Sankara, notamment Mariam Sankara, pour l’informer de cette situation et ce que nous comptons faire », a déclaré le Premier ministre Albert Ouédraogo.
Sauf que, cette déclaration du chef de la Primature du Burkina Faso, a été réfutée par la famille de Thomas Sankara. Elle dit n’avoir pas été informée au préalable et qu’elle a appris la venue de l’ex-président, à travers les médias comme d’autres Burkinabè.
Un retour controversé
Le Jeudi 07 juillet 2022, Blaise Compaoré était à Ouagadougou sur invitation du président Damiba. Vendredi, il a participé à une rencontre de haut niveau à la quelle tous les anciens présidents étaient conviés. Placée sous le sceau de la réconciliation nationale, la rencontre annoncée en grande pompe n’a connu que la participation de Damiba et deux de ses prédécesseurs à savoir: Blaise Compaoré et Jean-Baptiste Ouédraogo.
Roch Kaboré renversé le lundi 24 janvier 2022 n’a pas pu prendre part à la rencontre car « empêché par un groupe d’individus », selon le Président du Faso. Michel Kafando, soufrant, n’était pas également de la partie. Il en est de même pour Isaac Zida en exil au Canada pour des « raisons administratives », précise le lieutenant-colonel Damiba.
Au terme de la rencontre, les participants ont appelé à l’union et à la cohésion sociale, en dépassant toutes les clivages politico-ethniques afin de faire efficacement face aux maux qui entravent la stabilité et le développement du pays, en l’occurrence le terrorisme.
Notons que le retour de Blaise Compaoré sans inquiétude au Burkina Faso, après 08 ans d’exil en Côte d’Ivoire, a suscité des critiques en raison de sa condamnation à la prison à perpétuité pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’État ».