Le président tchadien a justifié la rupture de l’accord de défense lié son pays à la France, estimant que ce partenariat militaire était désormais dépassé.
La semaine dernière, le gouvernement tchadien a annoncé la fin de cet accord. « Après 66 ans depuis la proclamation de la République du Tchad, il est temps pour notre pays d’affirmer pleinement sa souveraineté et de redéfinir ses partenariats stratégiques en fonction de ses priorités nationales », précise un communiqué officiel.
Suite à cette décision inattendue pour la France, le président Mahamat Idriss Déby s’est présenté à la nation pour en expliquer les raisons. Il a qualifié cette rupture de choix réfléchi, mûrement pesé et pris dans l’intérêt du peuple tchadien. Selon lui, l’accord de défense était devenu « obsolète » et ne représentait plus une « plus-value » pour la coopération militaire entre les deux pays.
« Le Tchad a foi en sa capacité de défendre son intégrité territoriale et de garantir la sécurité de ses citoyens et de leurs biens. Cette décision est un acte souverain, mûrement réfléchi et pleinement assumé, visant à renforcer notre indépendance nationale et à honorer un engagement pris devant le peuple tchadien », a affirmé le chef de l’État.
La fin de cet accord entraînera le départ de plus d’un millier de soldats français dans les mois à venir. Par ailleurs, le gouvernement tchadien assure qu’il travaillera en collaboration avec la France pour organiser le retrait des troupes de manière ordonnée.