Plusieurs centaines de combattants « expérimentés »Â de Wagner sont arrivés au Centrafrique pour « assurer la sécurité »Â en prévision du référendum du 30 juillet, a indiqué dimanche, un groupe lié à la formation paramilitaire russe.
Des dizaines de soldats de la société militaire privée russe Wagner sont arrivés en République centrafricaine pour aider à organiser un référendum constitutionnel le 30 juillet qui pourrait permettre au président de prolonger son mandat, a déclaré la présidence lundi, rapporté par LSI Africa. « Un autre avion est arrivé à Bangui avec des instructeurs pour travailler en République centrafricaine. La rotation prévue se poursuit. Plusieurs centaines de professionnels expérimentés de la société Wagner rejoignent l’équipe travaillant en RCA », a déclaré sur Telegram la Communauté des officiers pour la sécurité internationale (COSI).
« Les instructeurs russes continueront d’aider les militaires des forces armées centrafricaines et les forces de l’ordre de la RCA à assurer la sécurité, en prévision du référendum constitutionnel prévu le 30 juillet », précise le communiqué.
Une « présidence à vie »
Dans cette nouvelle Constitution voulue par le président Faustin-Archange Touadéra, la mesure phare concerne le mandat présidentiel qui passe de cinq ans limités à deux mandats à sept ans sans restriction. Le nouveau texte permettrait au président de briguer un troisième mandat. Au lieu de deux mandats de cinq ans, le mandat présidentiel passera à sept ans sans restriction.
« Il y a deux éléments dans une constitution : l’histoire d’un peuple et la géographie d’un peuple. Or, nous avons toujours eu des constitutions qui nous ont été imposées par des contingences historiques. En d’autres termes, elles viennent de l’extérieur, elles nous sont imposées, y compris les régimes. », a déclaré Aristide Reboas, Ministre de la Jeunesse et des Sports de la République Centrafricaine.
L’article 67 de cette nouvelle constitution permet une « présidence à vie », selon les adversaires de la réforme, nous rapporte RFI. Le président Touadéra pourra aussi se représenter en 2025. Et pour concourir à la prochaine élection, il faudra d’ailleurs n’avoir que la nationalité centrafricaine. La bi-nationalité sera interdite par l’article 10, sauf exception législative.