De violents affrontements ont éclaté vendredi 7 juin entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 dans la cité de Kanyabayonga, au Nord-Kivu. L’armée cherche à reprendre le contrôle des localités stratégiques aux mains des rebelles depuis plusieurs jours.
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont lancé une offensive majeure contre les rebelles du M23 vendredi 7 juin, dans la cité de Kanyabayonga. Les deux forces se disputent âprement le contrôle de cette région stratégique.
Selon des sources locales, l’armée congolaise a concentré ses efforts sur la reprise des localités de Mirangi, Kihala et Lusuli, récemment tombées aux mains des rebelles. Radio Okapi, la radio des Nations Unies en RDC, précise que ces zones servent de « base arrière » pour le M23, permettant aux rebelles de mener des opérations contre la cité de Kanyabayonga, encore contrôlée par l’armée congolaise.
Les militaires congolais soulignent l’importance de ces localités, situées à environ 30 km de Kanyabayonga, pour la stratégie des rebelles. En effet, Mirangi, Kihala et Lusuli ouvrent la voie vers d’autres localités stratégiques comme Kikuku, Nyanzale, Mutanda et Kishishe, dans le territoire de Rutshuru. Contrôler ces zones permettrait à l’armée de couper tout appui logistique aux troupes rebelles positionnées à proximité de Kanyabayonga, dans le territoire de Lubero.
Les affrontements de vendredi font partie d’un effort continu de l’armée pour reprendre l’initiative face au M23, un groupe rebelle actif dans l’est de la RDC et accusé de nombreuses violations des droits humains. La région du Nord-Kivu est depuis longtemps le théâtre de conflits armés, aggravant une situation humanitaire déjà précaire.