La République Démocratique du Congo (RDC), a évalué mercredi 12 octobre, l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri et envisage la tenue d’une table ronde devant décider du maintien ou non, de cet état de siège, instauré dans le cadre de la lutte contre les groupes armés présents dans cette partie du pays.
Le président Congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a échangé mercredi, dans la soirée, à la cité de l’Union Africaine, avec une délégation du caucus des Parlementaires du Nord-Kivu et de l’Ituri au sujet de l’État de siège qui prévaut dans les deux provinces.
Au cours de cette entrevue de près de trois heures élargie aux présidents des commissions défense et sécurité de l’Assemblée nationale et du Sénat ainsi qu’aux autorités civiles et militaires concernées par cette question, il a été procédé à l’évaluation de l’état de siège dans les provinces précitées.
Une table ronde
Les discussions, à en croire le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, se sont cristallisées autour de la perspective d’une table ronde qui décidera du maintien, de la requalification ou carrément de la levée de l’état de siège, à la lumière du rapport de mission qu’avait effectuée sur terrain le Premier ministre, Sama Lukonde, il y a quelques mois.
Aussi, la réunion du mercredi était-elle considérée comme préparatoire à cette table ronde qui associera les membres de la société civile pour trouver des réponses idoines à la problématique sécuritaire dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri.
A travers cet échange citoyen, a précisé le porte-parole du gouvernement, il sera question, pour le chef de l’État, de s’en remettre auprès des populations locales via leurs représentants avant de décider de la suite à réserver à leur requête portant sur la levée de l’état de siège.
Au cours de leur entrevue avec M. Tshisekedi, les élus du Nord-Kivu et de l’Ituri lui ont fait part du ras-le-bol des populations locales au regard des retombées néfastes de l’état de siège sur leur vécu quotidien avec, à la clé, des tracasseries et autres déviations.
Qu’à cela ne tienne. Tout en exhortant les communautés locales à faire taire leurs antagonismes pour privilégier l’amour et l’entente, Félix Tshisekedi a, néanmoins, rassuré ses interlocuteurs sur la tenue des élections dans cette partie du pays ainsi que sur l’exécution du projet de 145 territoires, spécifiquement dans les provinces en proie à l’insécurité.