L’état de siège militaire, en place depuis près de deux ans dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été prolongé pour la 45e fois. Cette décision a été prise par l’Assemblée nationale de la RDC qui a voté pour le prolongement de l’état de siège de 15 jours supplémentaires.
Le président Félix Tshisekedi a instauré l’état de siège en mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri afin de renforcer la sécurité dans une région en proie à la violence perpétrée par des milices. Les fonctionnaires civils de la région ont été démis de leurs fonctions et remplacés par des militaires. La partie orientale de la RDC, limitrophe du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi, est depuis 20 ans, le théâtre d’attaques et d’affrontements de groupes armés qui tentent de prendre le contrôle de zones minières.
Malgré la prolongation de l’état de siège, la situation sécuritaire dans l’est de la RDC reste préoccupante. Les groupes armés continuent de semer la terreur et les attaques contre les civils sont régulières. Les Nations unies ont exprimé leur inquiétude face à la détérioration de la situation humanitaire dans la région, avec plus de 2 millions de personnes déplacées et un nombre croissant de victimes civiles.
La prolongation de l’état de siège pour la 45e fois en RDC est une preuve de la difficulté pour le gouvernement de mettre fin à la violence dans l’est du pays. La région reste instable et les groupes armés continuent de commettre des atrocités contre les civils. Il est essentiel que le gouvernement et la communauté internationale travaillent ensemble pour trouver une solution durable à la crise dans l’est de la RDC et protéger la population civile.