Des installations de la mission des Nations unies (Monusco) à Goma dans l’est de la République démocratique du Congo ont été pillées par des manifestants en colère, dix jours après un appel du président du Sénat au départ des Casques bleus, a constaté lundi 25 juillet un correspondant de l’AFP.
Des bases de la MONUSCO dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, ont été vandalisées et pillées par les manifestants en colère. Une manière pour eux de demander le départ de cette mission onusienne. Les manifestants ont brisé la porte par force avant de passer au pillage des biens.
Même situation à la base (TMK) située dans le quartier Mabanga Sud, en commune de Karisimbi où des télévisions, antennes paraboliques et des biens valeureux des caques bleus de la MONUSCO ont été emportés par les manifestants en intenables. Un événement malheureux qui survient dix jours après un appel du président du Sénat au départ des Casques bleus. Des agents de la Monusco présents sur le site ont été évacués à bord de deux hélicoptères.
La police onusienne a usé de bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants avant l’intervention des militaires des Forces armées de la RDC. Plusieurs manifestants ont été interpellés par les forces de sécurité congolaises. «Certains manifestants ont escaladé les murs de notre enceinte» à Goma, a déclaré à l’AFP Khassim Diagne, chef adjoint de la Monusco. «Ce sont des pilleurs. Nous les condamnons avec la plus grande fermeté. C’est carrément du vandalisme», a-t-il dit.
Le 15 juillet à Goma, le président du Sénat congolais Modeste Bahati avait demandé, lors d’un meeting, à la Monusco de «plier bagages» après 22 ans d’une présence qui n’a pu imposer la paix dans la partie orientale de la RDC, déstabilisée depuis près de trois décennies. La manifestation avait été organisée à l’appel des organisations de la société civile et du parti au pouvoir, Union pour la démocratie et le progrès social. La Monusco est la plus importante mission onusienne au monde avec au moins 14.000 Casques bleus.