L’armée congolaise a accusé les rebelles du mouvement du 23 Mars (M23) d’avoir exécuté froidement onze civils, qu’ils auraient auparavant utilisés comme porteurs dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans un communiqué publié dimanche soir, le porte-parole de l’armée congolaise, le général Sylvain Ekenge, a déclaré que les rebelles du M23 avaient froidement exécuté onze jeunes civils, tous de sexe masculin, qu’ils avaient utilisés comme porteurs avant de les tuer sur la colline de Rubona, dans le territoire de Rutshuru. Ces civils transportaient les bagages pillés par les rebelles dans l’agglomération.
Ce drame survient seulement quelques jours après une attaque similaire qui avait visé sept femmes dans le même territoire. Le M23, soutenu par le Rwanda selon les Nations Unies et des chancelleries occidentales, a rapidement réagi en niant les accusations portées contre lui.
Les corps des onze victimes ont été inhumés dimanche après-midi, témoignant de la tragédie de ces événements.
Une violence spirale dans l’Est de la RDC
La région de l’est de la RDC est depuis longtemps le théâtre de violences et de conflits armés, avec plusieurs groupes rebelles opérant dans la région. Le M23 avait été actif lors d’offensives dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo, mais avait décidé de se retirer de certaines localités au profit des troupes de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) déployées depuis janvier.
Bien que les rebelles et l’armée congolaise observent une trêve, les tensions persistent, avec les rebelles accusant l’armée de poursuivre les combats à travers des milices locales. Les exécutions signalées dans les zones contrôlées par le M23 ont été fréquentes, suscitant de vives réfutations de la part du groupe rebelle.