La ministre des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo a averti, dimanche, qu’une « attaque d’une intensité sans précédent » se déroulait sous les yeux du monde entier, alors que les forces rebelles et les troupes rwandaises alliées entraient dans les faubourgs de Goma.
Thérèse Kayikwamba Wagner a pris la parole lors d’une session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda, a fait des avancées significatives le long de la frontière rwandaise ces dernières semaines, se rapproche de Goma, une ville de près de 2 millions d’habitants et un centre névralgique pour la sécurité et les efforts humanitaires dans la région.
Bintu Keita, le représentant spécial des Nations Unies pour le Congo, a précisé, lors de la réunion d’urgence de dimanche, qu’en dépit du soutien des forces de maintien de la paix aux forces armées congolaises, le M23 et les troupes rwandaises étaient parvenus à pénétrer dans le quartier de Munigi, à la périphérie de Goma.
Lors de cette réunion, l’ambassadeur du Rwanda auprès de l’ONU, Ernest Rwamucyo, a rejeté la responsabilité sur le gouvernement congolais, soulignant que « ces trois dernières décennies, l’instabilité, les attaques, les infiltrations, les tirs de projectiles et les pertes humaines causées par les groupes armés au Rwanda proviennent presque exclusivement de l’autre côté de la frontière, de la RDC ».