Après 21 ans de présence, la Mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco) a officiellement cessé ses opérations dans la province du Sud-Kivu, en République démocratique du Congo. Ce retrait, a été effectué à la demande de Kinshasa et avec l’approbation du Conseil de sécurité.
Après deux décennies de présence, les casques bleus de la Monusco ont achevé leur retrait de la province du Sud-Kivu le 30 avril, laissant derrière eux une responsabilité sécuritaire désormais entre les mains des forces de défense et de sécurité congolaises. Cette décision, prise en accord avec les autorités de Kinshasa et le Conseil de sécurité de l’ONU, marque une nouvelle phase dans le processus de transition vers une responsabilité nationale en matière de sécurité.
Depuis janvier, les autorités congolaises ont progressivement pris le contrôle des bases militaires de la Monusco dans la province, et ce processus devrait se poursuivre avec le transfert de cinq autres bases entre mai et juin. Cependant, le rapatriement complet du personnel de la Monusco en uniforme n’est prévu que pour le 30 juin. Seule une équipe résiduelle de personnels civils restera sur place pour faciliter la transition.
Malgré les efforts conjoints entre la Monusco et le gouvernement congolais pour renforcer la présence de ce dernier dans les zones précédemment occupées par les casques bleus, la situation sécuritaire demeure préoccupante. Le contexte général de remobilisation des acteurs armés et les tensions régionales persistantes alimentent les inquiétudes quant à la stabilité de la région.
La Monusco souligne que sa présence légale dans le Sud-Kivu se limitera désormais aux fonds et programmes des Nations unies. Cette transition suscite des préoccupations parmi les acteurs humanitaires, qui craignent que l’absence des casques bleus ne compromette leur accès aux zones à haut risque sous le contrôle des groupes armés.