Les autorités provinciales du Kongo-central ont annoncé un couvre-feu de cinq jours en réponse à des manifestations à Kimpese dénonçant la montée de l’insécurité. Les protestations ont déjà engendré des pertes humaines et des tensions entre les forces de l’ordre et les manifestants.
Un climat de tension s’est installé dans la province du Kongo-central depuis le 29 janvier, lorsque les habitants de la ville de Kimpese ont commencé à exprimer leur mécontentement face à la détérioration de la sécurité, en particulier dans les hôpitaux et centres de santé. Quatre personnes, dont trois membres de la Police Nationale congolaise, ont perdu la vie, et des affrontements ont conduit à des arrestations et de graves blessures.
Les manifestations ont été déclenchées par le pillage de quatre structures hospitalières au cours de la semaine précédente, avec des patients et du personnel soignant maltraités malgré les alertes lancées. Les services de sécurité n’ont pas réussi à intervenir efficacement.
Face à la crise, un comité d’urgence a été instauré au niveau provincial, neuf blessés ont été évacués vers Kinshasa, et les manifestants arrêtés ont été relâchés. Le gouverneur du Kongo central, Papy Mambo Luamba, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les événements.