Dans la province de l’Ituri en République Démocratique du Congo, au moins 18 villageois ont été massacrés lors d’une attaque attribuée au groupe armé ADF-Nalu.
Dans la province de l’Ituri, à l’est de la République Démocratique du Congo, la terreur a frappé une fois de plus. Lundi dernier, des civils ont été la cible d’une attaque meurtrière perpétrée par le groupe armé ADF-Nalu. Selon les rapports de la société civile locale, le bilan provisoire fait état d’au moins 18 morts, principalement des villageois se rendant dans leurs champs.
Les faits se sont déroulés dans plusieurs petits villages isolés, à trois heures de marche de la route reliant Mambasa à Beni, dans la chefferie de Babila Babombi. Malgré l’alerte lancée par les habitants, les autorités n’ont pas pu intervenir à temps pour éviter ce nouveau massacre. Mandela Moïse, responsable de la société civile dans la chefferie, exprime le sentiment d’impuissance qui règne face à ces attaques récurrentes.
La crainte d’une crise alimentaire s’installe également dans la région. Maître Jospin Paluku, figure de la société civile de Mambasa, met en garde contre les conséquences désastreuses sur les activités agricoles, pierre angulaire de l’économie locale. Avec les agriculteurs massacrés et les champs envahis par les rebelles, la sécurité alimentaire de la région est compromise.
Pendant que la population tente de faire face à cette tragédie, les opérations militaires se poursuivent dans la province. Une manÅ“uvre conjointe des armées congolaises et ougandaises vise à repousser les rebelles dans la région d’Irumu. Cependant, la société civile de Mambasa exprime des craintes quant à l’efficacité de cette intervention et appelle à une action plus décisive pour mettre fin aux violences.