Depuis le début de l’année 2025, les violences dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) ont forcé 237 000 personnes à fuir leur foyer, selon un communiqué publié ce 17 janvier par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Cette situation dramatique résulte de l’escalade des affrontements entre groupes armés non étatiques et l’armée congolaise dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Le HCR se dit alarmé par l’aggravation de cette violence, qualifiant la crise humanitaire en cours de « l’une des plus alarmantes au monde, mais dont on ne parle pas assez ». Les affrontements ont non seulement provoqué des déplacements massifs, mais ont également exacerbé les besoins en aide humanitaire dans une région déjà marquée par une instabilité chronique et une pauvreté endémique.
Les déplacés, souvent contraints de fuir dans l’urgence, se réfugient dans des camps de fortune ou auprès de communautés locales déjà débordées. Le manque d’accès à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux aggrave encore leur vulnérabilité.
Cette crise s’inscrit dans un contexte de violences prolongées en RDC, où des dizaines de groupes armés opèrent depuis des décennies, avec des conflits pour le contrôle des ressources naturelles et des territoires. Malgré les efforts des autorités congolaises et de la communauté internationale, les solutions politiques et sécuritaires peinent à voir le jour.
Le HCR appelle à une réponse internationale renforcée pour fournir une assistance immédiate aux populations touchées et s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité. En attendant, des milliers de familles déplacées continuent de payer le prix de cette tragédie silencieuse, qui mérite une attention urgente et une solidarité accrue.