Une cinquantaine de Guinéens désireux de rentrer chez eux après les propos haineux du président tunisien ont été accueillis, mercredi 1er mars à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré, par le Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya.
Le premier vol de rapatriement de guinéens, depuis le discours il y a une semaine du président tunisien Kais Saied, qui a annoncé des « mesures urgentes » contre l’immigration clandestine de ressortissants de pays d’Afrique subsaharienne, est arrivé à Conakry ce mercredi 1er mars à l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré. Le Président de la Transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, était sur le tarmac de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré pour accueillir cette première vague de ressortissants guinéens évacués de la Tunisie par l’État guinéen.
Un grand nombre des 21.000 migrants originaires de pays d’Afrique subsaharienne recensés officiellement en Tunisie, pour la plupart en situation irrégulière, ont perdu du jour au lendemain leur travail (généralement informel) et leur logement. D’autres ont été arrêtés pour des contrôles policiers et certains ont témoigné avoir été physiquement agressés.
Cette situation a provoqué l’afflux de dizaines de migrants vers leurs ambassades, en particulier la Côte d’Ivoire et le Mali afin de repartir dans leurs pays. Plusieurs Etats d’Afrique subsaharienne ont annoncé des rapatriements pour les volontaires. Mais l’organisation de ces vols retour est retardée par les « pénalités que doivent payer les personnes ayant dépassé les délais de séjour » qui dépassent souvent les 1.000 euros, a indiqué un diplomate ivoirien.